Lors de mon passage en Chine l’automne dernier, j’aurais voulu visiter le territoire du Tibet. Mais les autorités chinoises ferment régulièrement la frontière tibétaine aux étrangers en vertu de tout et de rien. Un visiteur qui désire se rendre à Lhassa doit être en possession d’un visa spécial émis seulement en territoire chinois et faire partie d’un groupe avec un guide. Selon certains sites Web, le guide ne serait qu’accessoire et une fois rendu sur place, on serait libre de faire un peu ce qu’on veut.
Bref. Je n’ai même pas eu le temps de me rendre au guide en question, car la frontière était fermée à mon arrivée à Beijing, donc impossible pour moi de me procurer le fameux visa. Après une réorganisation de mon itinéraire, j’ai décidé de me rendre à Kangding, une petite ville qu’on dit « la porte du Tibet ». Assez près de la frontière pour ressentir l’atmosphère de cette région, mais sans y mettre physiquement les pieds.
De Chengdu, on m’avait dit que le trajet de bus pour me rendre à Kangding durerait entre six et neuf heures. Évidemment, ça a été neuf heures à l’aller et dix heures au retour, mais dans un bus très confortable. Ayant réservé tôt, j’ai pu profiter d’un siège en avant du véhicule avec une vue époustouflante sur les montagnes.
Car des montagnes, on en traverse pour arriver à cette petite ville située à 2600 mètres d’altitude. Une rivière coule avec force séparant la ville en deux mais offrant de magnifiques petits ponts qui sont parfaits pour faire de la photo. La population a les traits si caractéristiques des gens qui vivent dans les hauteurs : une peau de cuir tannée par des années de soleil et de froid.
Mais à part les gens et l’atmosphère, qu’y a-t-il à voir à Kangding? Bien sûr, beaucoup de temples. Il y a également un téléphérique (datant de Mathusalem, il va sans dire) qui permet de se rendre sur le mont Paoma d’où l’on peut voir la ville qui s’étend en bas. Par temps clair, on peut également apercevoir des pics de montagne recouverts de neige éternelle.
Une fois débarquée de la gondole, j’ai fait une marche sur la montagne pour aller rejoindre le temple qui s’y trouve. Chemin faisant, j’ai croisé un superbe stupa et des milliers de fanions de prière. En marchant silencieusement, le seul bruit qu’on entend c’est le vent qui fait battre ces petits drapeaux qui claquent de façon formidable. Une grande intériorité s’impose d’elle-même, c’est le temps de réfléchir et de prendre de profondes respirations d’un air des plus purs.
Point culminant de cette excursion, le temple tout en haut. Seule âme qui vive, la gardienne du temple. Elle m’a accueilli en me parlant chinois (comme si j’y comprenais quelque chose) et en me montrant les beautés dont elle a la garde.
Kangding, une expérience vraiment unique dans une région du monde qui l’est encore plus.
Isabelle Charette
voyageasie2011@gmail.com
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